Poursuivie en justice par Moulinsart SA (société chargée de l’exploitation commerciale de l’œuvre de Hergé pour avoir reproduit sans autorisation des vignettes tirées des albums de Tintin, l’association néerlandaise Herge Genootschap regroupant des tintinophiles a obtenu gain de cause devant la Cour d’Appel de La Haye.

La justice néerlandaise estime que Moulinsart SA,  ne peut pas réclamer de droits pour l’utilisation d’extraits d’albums de Tintin… parce qu’elle n’est pas autorisée à le faire.

Selon un contrat signé par Hergé en 1942, présenté à l’audience par l’association de tintinophiles, c’est en effet l’éditeur français Casterman qui possède les droits sur les albums signés par le plus célèbre des Belges.

Cet arrêt remet potentiellement en cause la politique de Moulinsart SA (qui conserve cependant l’exclusivité sur l’exploitation des produits dérivés).

Dirigée par Nick Rodwell, le second mari de Fanny Vlamynck, la veuve de Hergé, Moulinsart SA réclamait 35 000 euros par publication à l’association Hergé Genootschap, qui édite trois fois par an un magazine intitulé Duizend Bommen, uniquement destiné à ses membres.

Moulinsart SA n’octroie ainsi plus aucune licence depuis 1999 et gère en direct avec des entreprises partenaires la fabrication de produits dérivés.

Pour mémoire la société Moulinsart a été très procédurière ces dernières années et M. Rodwell exige que toute reproduction d’un dessin de Hergé, dans un livre ou dans la presse, soit au préalable autorisée par ses équipes. Ce contrôle très serré par Moulinsart se voit ébranlé.

 

source : Le Monde.fr